Auteur: Xibar.net
L’ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Amadou Sall, n’a passé que quelques mois à la tête de ce sensible et capital poste. Car, il a osé dire non, au président Wade. Selon, des sources établies au palais de la République, le maître des lieux lui avait demandé de « fabriquer un dossier » contre l’entrepreneur Bara Tall. C’était après la décision par celui-ci de lancer une pétition sur la base de laquelle il projette de déposer une plainte contre X. Ceci, pour que les 20 milliards encaissés comme commissions, suite à la vente de la licence de téléphonie à Sudatel, par on ne sait, encore, qui et qui, reviennent dans les caisses de l’État. Prenant, immédiatement, conscience des dangers que représentait cette résolution, pour son fils Karim et celui de son ami Cheikh Tidiane Sy, Thierno Ousmane Sy, le président Wade aurait demandé à Elhadj Amadou Sall de « trouver quelque chose » contre Bara Tall. Il l’avait réussi contre son ancien Premier Idrissa Seck. Amadou Sall, selon nos sources, « après avoir traîné les pieds », apostrophé par le président Wade, finira par lui dire qu’il ne pouvait pas jouer le « sale rôle ». Il signait ainsi son limogeage, parce que faisant prendre au fils du président Wade des risques judiciaires.
Pour le remplacer, le président Wade avait fait appel à son ancien ministre de la Justice, puis de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy. En dépit d’avoir annoncé, fin avril 2009, qu’il quittait le gouvernement pour de bon, parce qu’ayant des problèmes de santé, M. Sy n’a pas hésité une seconde à revenir aux affaires. Ceci, parce que Thierno Ousmane Sy et Karim Wade sont derrière la vente, très médiatisée, de la licence de Sudatel à 100 milliards de francs Cfa. Si ce ne sont pas eux qui ont perçu les commissions, ils savent qui les a empochées. C’est donc dire qu’avec le retour au ministère de la Justice de Cheikh Tidiane Sy, Bara Tall a intérêt à surveiller ses gardes. Car, le ministre de la Justice, qui fut un conseiller du dictateur Mobutu, n’a pas d’état d’âme. Selon nos sources, il a « presque « fini de monter un dossier contre lui. Mais, attention ! Car, l’entrepreneur, que les Wade ont fini de ruiner, avait laissé entendre qu’on ne pouvait pas faire mal à un cadavre. Il s’y ajoute que des juges ont pris dernièrement leur courage à deux mains, en le blanchissant dans l’affaire qui l’opposait à l’Ageroute. Cette agence lui réclamait deux millions, pour tout jour de retard qu’il accusera à refaire l’axe routier Fatick-Kaolack, que son entreprise avait réalisé. Il s’y ajoute que sa pétition a reçu le soutien des Sénégalais et des leaders d’opinion.