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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 10:46

XIBAR.NET (Dakar, 29 Juin 2010) - Dans une ambition avouée de se faire réélire, à 86 ans, pour un troisième mandat, le président Wade a procédé à un énième remaniement. Voulant adopter son pied à toutes les chaussures, il a fignolé, comme à son habitude, créant, du coup, des ministres sans abris.

Le président Wade avait morcelé le ministère de l’Éducation en trois. C’était pour faire plaisir, à l’époque, à son ministre Farba Senghor, qui en voulait, subjectivement, à son collègue Moustapha Sourang. Une « folie » qui l’obligera à louer, sur le dos du contribuable sénégalais, de nouveaux locaux, pour abriter le département que dirige Kalidou Diallo. Il va encore squatter d’autres immeubles, au grand bonheur certainement, de pontes de son régime, pour la plupart propriétaires immobiliers. Car, il lui faudra, au moins, loger sept ministres, de plus : celui des Sports, d’abord. Car, celui-ci que l’ancien ministre Bacar Dia avait fait déménagé,pour des raisons superstitieuses de la rue Carnot à la Vdn, n’existait plus, suite à sa fusion avec le département de la Jeunesse.

 

Le président Wade devra trouver, aussi, une planque à Mme Fatou Blondin Ndiaye Diop, le, superflu, ministère des Techniques de l’information et de la communication étant une nouveauté ; plutôt un doublon, pour qui sait que c’est Thierno Ousmane Sy, fils de l’ami et ministre de Wade, Cheikh Tidiane Sy,qui s’occupe de ce volet, auprès du président de la République. Fonction qu’assume, presque Moustapha Guirassy.

Le président Wade devra, encore, chercher où caser Babacar Ndao, l’ancien directeur de l’Office national de l’assainissement, qui s’était rebellé, suite à son limogeage à ce poste. Car, de mémoire, le pays n’a jamais abrité « d’éco-villages ». Il est vrai que pour ravir Me Elhadj Diouf à l’opposition, le président Wade avait fait sortir de sa gibecière les bassins de rétention, devenus sources de mort et de paludisme, les lacs artificiels, que les Sénégalais tardent à admirer, et les « canaux latéraux », qui seront, probablement, un jour « perpendiculaires». Pour les besoins de son énième remaniement, le chef de l’État devra trouver un abri au ministre délégué, chargé de la coopération décentralisée, Mme Mame Astou Guèye. Car, s’il l’a placée auprès de son fils Karim, celui-ci a logé à l’immeuble Tamarro, qu’il occupait du temps de l’Anoci, l’agence nationale de l’aménagement du territoire.

 

Le président Wade devra, également trouver un toit à Mme Safiatou Sy, ministre délégué chargé des droits humains. Elle a son répondant à la présidence de la République, en la personne de Me Mame Bassine Niang. Abdoulaye Wade devra, obligatoirement, chercher à caser, l’égérie de son fils Karim : Awa Ndiaye. Car, l’ancienne socialiste va plastronner à la tête d’un ministère inédit : celui du « genre et des relations avec les associations féminines et étrangères ». Un poste qui augure de télescopages entre Mme Awa Ndiaye et Mme Ndèye Khady Diop, ministre de la Famille et des groupements féminins. Toutes deux sont devenues ministres d’État. Un titre galvaudé, pourrait-on se risquer à commenter.

 

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