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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 10:28

L’enfer avait été promis à Gadio dès les premières heures de sa rébellion contre Wade et son régime. Les choses semblent se précipiter contre lui, la traque est sur le point d’être lancée, assurent des sources dignes de foi.

 

 

Auteur:
NDIAGA NDIAYE

L’ancien ministre des Affaires étrangères et actuelle tête de file du mouvement citoyen «Luy jot jotna», Cheikh Tidiane Gadio, est dans le viseur du palais de la République. Selon nos sources, un plan de riposte aux attaques de Gadio contre le régime de Wade est en finalisation. Des dossiers contre l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise seront bientôt rendus publics, avec comme finalité «un éventuel déclenchement de poursuites judiciaires contre lui», informent des sources dignes de foi. Qui renseignent d’ailleurs qu’un de ses adversaires, dans l’entourage immédiat du Président a fait des confidences pour évoquer la « naïveté » de Cheikh Tidiane Gadio qui ne sait pas que « l’Etat n’a pas besoin de preuves puisqu’il peut les construire ». En clair, résument des sources, «c’est un plan similaire à celui alors mis en branle contre Idrissa Seck qui sera remis au goût du jour». «Il s’agit d’ouvrir le paquet d’accusations et faire intervenir la justice avant que le mis en cause n’apporte les preuves de son innocence.»

À en croire nos interlocuteurs, l’origine de la fortune avec laquelle l’ancien ministre de Wade  a construit son grand immeuble dans le chic quartier des Almadies intéresse particulièrement les tenants du pouvoir qu’il flingue à chaque occasion. Une partie de l’édifice est occupée par des Organisations non gouvernementales (Ong). Ce patrimoine immobilier acquis durant les dix dernières années par Cheikh Tidiane Gadio est en fouille depuis quelque temps et aucun détail n’est négligé, selon nos interlocuteurs, pour trouver «la faille qui puisse être fatale à celui qui n’a pas été reconnaissant envers son bienfaiteur, le chef de l’Etat». D’ailleurs, si l’on tient compte des confidences de certaines sources, la mayonnaise part pour bien prendre. «La provenance des fonds sera difficile à tracer», estiment ces détracteurs de l’ancien ministre des Affaires étrangères.

Autre reproche fait au coordonnateur de Luy jot jotna, c’est son penchant à toujours «saper les intérêts du Sénégal en usant de son fort lobby international». Seulement, l’on lie ces «représailles» annoncées de Cheikh Tidiane Gadio à ses relations exécrables avec le fils de Wade : Karim. Cette opposition entre les deux hommes était si intense que «M. Gadio ne voulait même pas partager la table du Conseil des ministres avec Karim Wade». Selon les mêmes sources, «c’est une seule fois qu’il a participé à une réunion de Conseil avec le fils de Wade». «Et c’était quelques jours avant son départ du gouvernement», précise-t-on.

Nos nombreuses tentatives pour joindre Cheikh Tidiane Gadio sont restées vaines. Les colonnes de notre journal lui sont, du reste, ouvertes.

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 10:24

Adepte de la politique spectacle et de la diplomatie de la rue, Abdoulaye Wade, en bon ‘’ père’’ de Dadis Camara, a transformé notre pays en ‘’Ndoumbélane’’, jungle de fauves où les valeurs sont en berne et le ridicule ne tue point, a estimé le Bureau Politique de l’Alliance Jëf Jël.

 

 

Auteur:
Biram NDIAYE  

La sortie virulente de Me Wade contre l’ambassadrice des Etats-Unis au Sénégal continue de soulever des vagues d’indignation du coté de l’opposition sénégalaise. Et pourtant semble dire l’Alliance Jëf Jël, les autorités américaines ont raison de rappeler le Sénégal à l’ordre. « Les ressources minières, foncières et financières du Sénégal sont entre les mains de Wade, son fils et leurs acolytes.  En outre, le gouvernement, la justice, le parlement et le Conseil Economique et Social sont assujettis aux Wade pour couvrir les forfaitures et réaliser le funeste projet monarchique qui cependant ne verra jamais le jour », lit-on dans le communiqué reçu à la rédaction. Qui ajoute, « Wade a fortement terni l’image du Sénégal. Il s’est lourdement discrédité aux yeux des Sénégalais et de la communauté internationale. Par conséquent, ne mérite aucun égard parce qu’ayant montré son incapacité et son indignité à diriger le peuple dont il est redevable ».

 

De l’avis de Talla Sylla et ses camarades, « les scandales récurrents, la mal gouvernance, l’opacité, la cupidité, la corruption entre autres maux  qui indisposent les Sénégalais n’ont qu’une  seule source : Abdoulaye Wade. Il est le véritable problème du Sénégal. Il a perdu la confiance des militants authentiques du PDS, parti qui s’est mué en PDSL surnommé à juste titre ‘’ Paa bi, Doom ji , Soxna si ak Lubalkaat yi’’ , autrement, une oligarchie de prévaricateurs. « Abdoulaye Wade a depuis longtemps trahi sa mission de chef d’Etat et ne mérite plus sa fonction de Président de la République du Sénégal. Il a trahi l’espoir et la confiance des Sénégalais et aujourd’hui, il s’est mis à dos la communauté internationale qui a fini par démasquer le prédateur qui opère sous le faux manteau de démocrate », ont-ils dit. Avant de poursuivre, « adepte de la politique spectacle et de la diplomatie de la rue, Abdoulaye Wade, en bon ‘’ père’’ de Dadis Camara, a transformé notre pays en ‘’Ndoumbélane’’, jungle de fauves où les valeurs sont en berne et le ridicule ne tue point ».

 

Selon l’instance dirigeante du Jëf Jël, « l’attitude hystérique de Wade en réaction aux principes de bonne gouvernance édictés par les autorités américaines concernant la responsabilité idoine à la gestion des fonds du MCC est révélatrice ». « Wade peut jeter en pâture le programme américain destiné au bien-être du peuple sénégalais parce que convaincu que ces 270 milliards soumis à un encadrement strict, échapperont à sa boulimie financière », s’est convaincu le Bureau politique du Jëf Jël. Autant, indiquent Tall Sylla et ses camarades, « le gouvernement américain veille à  l’utilisation de l’argent de ses contribuables, autant le régime Wade rendra compte de la gabegie constatée dans la gestion des finances publiques ».

Le Bureau politique dénonce le vote de la loi des finances rectificative qui a eu pour principal effet de doter les stations politiques notamment le cabinet présidentiel d’un butin destiné à un dessein qui n’augure rien de bon pour la République, pour la démocratie et pour les citoyens.

Le Bureau politique, invite la justice et le parlement à prendre leurs responsabilités en mettant fin à l’impunité qui n’a que trop duré.

Le Bureau politique salue en outre la mission exploratoire sur le processus et  le fichier électoral sous l’égide de l’Union Européenne et de l’USAID, des partenaires soucieux des intérêts du peuple sénégalais qui souhaite un système électoral fiable et crédible. 

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 10:20

 

 

Auteur:
lobservateur    

Au départ, la lutte était considérée comme événement d’après récolte pour remercier le ciel d’avoir ouvert ses vannes permettant une bonne récolte et assurant une survie en milieu paysan. Mais aujourd’hui ce phénomène traduit toute une tradition culturelle pouvant permettre l’accroissement du secteur touristique.

Le stade Demba Diop bat son plein, une ruée de monde envahie la porte centrale sous une chaleur accablante. Amateurs, lutteurs, journalistes et personnalités se sont donné rendez-vous pour assister à la deuxième édition du drapeau «Bercy 2010». Une édition organisée par Gaston Mbengue, promoteur de lutte. La culture s’affiche sous différents angles : les tenues traditionnelles de certains, en passant par le mélange africo-occidental jusqu’aux «guimb» des lutteurs. Le Sénégal a une image à vendre pour un développement de son secteur touristique pour reprendre les propos de Youssou Ndour, lead vocal du Super étoile, qui laisse entendre : «L’idée de Bercy, au départ, était d’ouvrir une fenêtre pour montrer l’image culturelle du Sénégal. Gaston vient ajouter, sur cet événement important, que la lutte peut mieux vendre l’image de notre pays en intéressant aux peuples du monde entier.» Le Sénégal a vraiment besoin de cette discipline pour un renforcement touristiquement culturel pouvant renflouer les caisses du Trésor public ou du ministère du Tourisme et de l’Artisanat.

La balle doit être prise au rebond par les autorités !

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 12:35


L’affaire de l’ambassadrice des USA à Dakar tancée par Me Wadee continue de faire grand bruit dans la capitale sénégalaise. Et l’ancien premier ministre Macky Sall s’en mêle. Pour le Président de l’Alliance pour la République (APR) c’est plutôt à l’Etat du Sénégal de mettre la lumière sur un certains nombres d'accusations qui lui sont faites. Car pour lui, quand un problème se pose, il faut voir s'il est réel ou pas. Et pour cela, l’Etat doit prouver qu’il est blanc. Car il s'agit de la problématique de la bonne gouvernance que posent les Etats-Unis.

Sinon, croit Macky Sall, « le Sénégal sera considéré comme un pays à hauts risques». Pour l’ancien Premier ministre, «on ne peut pas laisser ces 20 milliards disparaître dans des comptes à Abu Dhabi». Il a souligné que son objectif est la transparence soit une règle de gestion publique.

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 13:42

Macky Sall a préféré une candidature “solitaire” en lieu et place de Bennoo. La decision de l’ancien président de l’assemblée nationale, en disgrace au PDS, est fondée sur un fait irreversible : il ne sera jamais le candidat que l’opposition désignera. Le maire de Fatick croit également en son étoile qui ne l’a jusqu’ici pas encore lâché. Car en moins d’une décennie, l’ingénieur en pétrochimie est passé du stade d’anonyme en candidat “très sérieux pour le fauteuil de président de la République”. Aussi pour avoir été l’un des stratèges de la victoire surprise de Wade en 2007, il est persuadé que le parti au pouvoir reste plus que jamais fragile et que le regime est aujourd’hui bien affaibli pour gagner des élections présidentielles dès le 1er tour. “Macky est persuadé que la stratégie des candidatures plurielles peut faire mouche”, dit un de ses conseillers. “Il était au coeur du dispositif quand Wade faisait sa razzia en 2007.

 Il connait les methodes et les moyens utilisés pour arriver à cette victoire. Je crois qu’il se fonde sur tout cela pour adopter sa stratégie que d’aucuns trouvent suicidaire”, poursuit notre interlocuteur. Et en cas de second tour, Macky soutiendra qui ? “Pas un candidat du PDS. S’il n’est pas au second tour, ce qu’il ne pense nullement comme éventualité, Macky se rangera derrière un candidat de l’opposition, de Bennoo au cas où cette coalition arrive à placer un candidat au second tour”, renseigne notre interlocuteur.

 

Auteur:
El Malick Seck -politicosn.com    

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 15:33

Que son prédécesseur aux Affaires étrangères crée un mouvement citoyen, libre à lui. Mais que Cheikh Tidiane Gadio ait pu, dans ses déclarations, dénoncer avec véhémence ce qu’il a adoré pendant les dix ans passés au gouvernement, choque profondément Me Madické Niang. Pour le chef de la diplomatie sénégalaise qui s’exprimait sur la question pour la première fois, à l’occasion d’un entretien qu’il nous a accordé en marge de sa rencontre avec les Sénégalais de Bruxelles, un homme d’honneur ne doit pas se comporter de cette manière.

Wal Fadjri : Comment réagissez-vous face à l’action politique que mène votre prédécesseur, Cheikh Tidiane Gadio ?

 

 

Auteur:
Karim LO     

Madické Niang : J’ai toujours demandé à mes interlocuteurs de ne pas me poser des questions sur ce sujet. Mais, je dois dire que j’ai été très déçu par Cheikh Tidiane Gadio. Il est libre, en tant que citoyen, de mener des activités politiques, mais la manière dont il a lancé son mouvement pose problème. Moralement, je ne peux pas me retrouver dans cette posture. Je ne peux pas me retrouver aux côtés de Me Wade, avoir eu à bénéficier de sa confiance pendant près de dix ans et me réveiller un jour pour avoir une telle attitude. Les Sénégalais en jugeront. En tout cas, il m’a déçu. Car, ce n’est de cette manière-là, qu’un homme d’honneur doit se comporter. Nous avons des relations personnelles, mais je suis chagriné par son comportement. Il aurait pu quitter, créer son mouvement, mais sans donner l’impression de quelqu’un qui était autour du plat, qui s’est toujours servi et qui, après 10 ans, se réveille pour dire que tout ce que j’ai mangé est indigeste. C’est une attitude difficile à accepter. Je m’en arrête là, mais je suis fortement déçu par son comportement.

Wal Fadjri : Pour en revenir à l’affaire Hissène Habré que vous avez évoquée au cours de votre visite à Bruxelles avec votre collègue belge, beaucoup de pressions pèsent sur le Sénégal pour l’organisation de ce procès. Où en êtes-vous avec ce dossier ?

Madické Niang : Nous sommes à l’aise. Pendant mon séjour, j’ai parlé avec les Belges en leur disant que l’action qu’ils ont introduite contre le Sénégal, n’a pas de sens, dans la mesure où le Sénégal est décidé à organiser le procès de Habré. Il y a aucune forme d’hésitation de sa part. Nous avons apporté toutes les modifications nécessaires pour la tenue de ce procès ; il ne reste qu’une chose, c’est la couverture du budget. On vient de recevoir une mission de l’Union africaine et de l’Union européenne qui nous a promis de boucler le budget au plus tard en fin juin. Nous les attendons. Je leur ai dit que, si l’argent est disponible tout de suite, le procès va commencer. Mais le Sénégal refuse d’organiser le procès dans n’importe quelle condition. On veut un procès juste et équitable qui répond aux normes internationales. Nous sommes un pays respectable, un pays de démocratie. Nous exigeons que le procès se passe dans ces conditions.

‘Nous refusons de commencer le procès Habré tant que l'argent n'est pas disponible. Et le président Wade ne veut pas que les Sénégalais gèrent le budget (...) Nous avons même demandé à l’Union africaine de s’en occuper’

Wal Fadjri : Donc, le budget n’est pas encore disponible ?

Madické Niang : En termes de budget, le Tchad a annoncé 2 milliards qui sont disponibles. Ils sont prêts à les mobiliser dès que les conditions de mise en place d’une caisse seront réglées. Le président Wade ne veut pas que les Sénégalais gèrent le budget, il ne veut qu’aucun officiel sénégalais ne soit mêlé à sa gestion. Nous avons même demandé à l’Union africaine de s’en occuper. Le Sénégal va donner 1 milliard, le Tchad 2 milliards et il reste près de 9 milliards. J’ai dit à la communauté internationale que, plutôt que de passer tout le temps à s’agiter, à faire des discours, il vaut mieux venir déposer l’argent entre les mains de l’Union africaine pour que le procès commence. Nous voulons que le budget soit couvert et disponible pour que le procès puisse démarrer.

Est-ce que le procès du président Taylor a été bouclé jusqu’à présent ? Non, car les gens ont commencé avec un peu d’argent et après, l’argent n’est plus disponible. On est obligé d’attendre des années pour boucler ce procès. Une fois de plus, c’est inacceptable. Il faut que l’argent soit disponible. Tout est prêt. Les termes de référence de l’organisation du procès ont été adaptés, il suffit maintenant que l’argent soit là pour que le procès démarre. Nous ne laisserons pas un autre pays le faire. C’est une question de responsabilité et de dignité pour l’Afrique de juger Habré en Afrique.

Wal Fadjri : On parle beaucoup de Karim Wade et de dévolution monarchique du pouvoir. Qu’en est-il exactement ?

Madické Niang : Karim est un Sénégalais. Il peut occuper des responsabilités quelles qu’elles soient, s’il est en mesure de s’en acquitter. Aujourd’hui, il démontre aux Sénégalais qu’il est en mesure d’assumer avec brio toutes les responsabilités qu’on lui confie.

Les gens parlent de dévolution successorale. Même Gadio en a parlé. Mais je suis, une fois de plus, catégorique : ça n’aura pas lieu au Sénégal. Si Karim Wade doit occuper des fonctions de président de la République ou d’autres responsabilités électives, il ira devant les électeurs, il ira à la sanction du vote des Sénégalais pour pouvoir se retrouver dans une telle posture. Au Sénégal, tout se fait dans la démocratie. Si le président était tenté de se faire remplacer par son fils, il allait commencer par le Parti démocratique sénégalais. Et vous avez vu qu’au sein du Pds, il y a des renouvellements et les responsables qui veulent avoir une légitimité dans ce parti, sont obligés d’aller en compétition. Si la compétition est organisée au niveau du Pds, elle sera organisée au niveau du pays selon les règles de démocratie. Il ne faut pas trop se focaliser sur la qualité de fils du président de Karim, qu’on le juge sur ses actes.

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 12:27

 Chaque jour qui passe, je sens que c’est encore plus grave que ne pense. Aucune réaction du pouvoir, aucune excuse de la part du mis en cause, comme si la tendance est à l’oubli des faits qui se produits ce mardi 4 mai 2010, peu après 11 heures, sur l’une des artères les plus passantes de Dakar, haut lieu de notre fierté nationale, l’Avenue de la République. Devant des dizaines de témoins scandalisés et parmi eux des étrangers qui croyaient certainement au tournage d’un film digne d’un James Bond nouvelle formule. De quoi s’agit-il ? Témoin occulte du début à la fin, je vous donne le film des évènements gravés dans ma mémoire.

J’étais à pieds à la hauteur du carrefour de l’hôtel des Députés sur le Boulevard de la République, quand mon attention fut attirée par une 4X4 venant du flot de la corniche, bloquée au beau milieu du carrefour par un agent de police qui offre son corps en rempart pour l’obliger à stopper. Quand elle s’est immobilisée, le policier vint au devant de la portière conducteur de cette grosse voiture aux vitres tintées. Il demande de baisser la vitre par une mimique très significative. Le conducteur s’exécute mais l’échange qui suit n’est pas des plus reluisantes :

-         « Mbacké-Mbacké » lance le conducteur qui était bien engoncé dans un boubou Basin, couleur crème et un bonnet en feutre noir, bien vissé sur la tête.

-         « Mbacké-Mbacké » ou pas, tu devras t’arrêter à mon injonction dit l’agent.

-         « Sa Th…..Ndèye », rétorque-t-il à l’agent et il démarre en tromble. C’est une injure que la décence m’empêche de traduire. De la bouche d’un responsable, encore plus de quelqu’un qui se réclame de famille maraboutique, c’est plus que scandaleux.

Surpris par cette réaction aussi inattendue que vile de la part d’une personne respectable et qui se réclame de bonne famille, il répondit instinctivement à l’injure plusieurs fois de suite en poursuivant la voiture. C’est à cet instant que je lui ai demandé d’être serein et d’adopter une attitude plus maîtrisée. Il m’expliqua, hors de lui, ce qui s’est passé. Convenons avec lui que c’est insoutenable d’endurer une pareille rébellion quand on se sent maître des lieux comme le sont au carrefour, les policiers, habitués à être respectés au doigt et à l’œil.

Ce fait divers aurait pu être anodin si ce qui suit ne venait en faire un DRAME. Vivez la suite.

La circulation étant au ralenti, il rejoint en courant la voiture à hauteur de l’entrée de Sorano et tout en marchant à l’allure du bolide lui demande avec insistance de baisser sa vitre, de lui donner les papiers et de s’arrêter. Que nenni ! C’est le mépris total. Mais à hauteur de la porte de l’ancienne Radio nationale, la circulation est arrêtée et un petit véhicule bloque la 4X4. Le policier va au devant de la conductrice et lui enjoint de ne pas bouger, ce que la pauvre femme qui conduisait ne comprenait pas. Elle tremblait visiblement avec des « mais qu’est-ce que j’ai fait ? » même après qu’on lui ait expliqué que c’est pour bloquer la voiture qui est derrière elle. Sur ce l’agent sort son talkie-walkie et appelle du renfort du Ministère de l’intérieur tout proche. Dans la minute qui a suivi, trois éléments sont venus en courant à son secours. Rapidement briefés, ils entourent la voiture avec force geste pour arriver à faire entendre raison au conducteur rebelle. Ce temps parut interminable. Subitement le conducteur voyant l’espace laissé par son suivant  enclenche une marche arrière pour se libérer mais c’était sans compter avec l’agent qui soupçonnant la manœuvre va occuper la voie où il pouvait déboucher. Sans état d’âme le conducteur de la 4X4 fonce sur lui et il n’a du son salut qu’en sautant sur le côté. Mais le jeune policier qui s’était agrippé à la portière verrouillée va être entrainé comme feuille devant les gens ébahis redoutant le pire. Qu’adviendra-t-il s’il lâche prise ? Si la voiture rencontre une voiture de trop  près ?  Il y aurait certainement un cadavre gênant. C’est un grand boum qui répond à leur interrogation, la voiture venait d’emboutir une voiture qui voulait contourner ce bouchon. Là tout s’arrête net. Les quatre policiers l’extirpent violemment de la voiture, le ceinturent avec son joli boubou Bazin, l’empoignent vigoureusement au collet et le traînent à l’intérieur du Ministère de l’Intérieur poursuivis par les quolibets de la foule qui lui souhaitaient et lui prédisaient une punition exemplaire.

Jusque là, rien de grave, nous sommes certainement en présence d’un homme qui certainement était dans un état second pour avoir provoqué autant de délits punissables sans se rendre compte de leur gravité. A moins qu’il ne fasse du « Maatèye » sachant que rien ne pourrait lui arriver. La suite semble lui avoir donné raison. D’après des journalistes venus couvrir l’évènement, peu après, il semble qu’une fois le Ministre de l’Intérieur averti, celui ci est descendu de suite, déroula un tapis rouge au « fils  de  marabout », l’invita dans un salon et certainement demanda aux agents de se confondre en excuse pour réparer les désagréments qu’ils lui ont fait subir et enfin exiger d’eux de se prosterner devant lui pour recevoir des bénédictions. Ainsi va le Sénégal.

Si j’ai tenu à revenir sur ce fait, bien que les journaux l’aient relaté dans leur édition du lendemain, c’est parce que je sais qu’il n’a pas été inquiété malgré la gravité des faits qui continuent à alimenter les causeries des grands places. Aucune excuse publique de la part du mis en cause. Aucune relation des autorités pour rassurer le public et montrer qu’un tel comportement (injures, refus d’obtempérer, voies de fait sur agents en service, destruction de bien privé) mérite une punition qui en fait est la prison pour le commun des sénégalais.  Le « deux poids et deux mesures » a de beaux jours devant lui. Le Procureur, dépositaire de la paix sociale aurait du s’autosaisir de la chose même sans plainte. Si je reviens dessus c’est parce que je sens la frustration des policiers qui ont perdu tant d’efforts et risqué leur vie pour être désavoués la minute suivante. Oseraient-ils recommencer, demain ? Si je reviens dessus c’est pour inciter les autorités à avoir conscience que le pays, par eux hérité, est une République (du latin res publica qui signifie « chose publique »). Puis qu’elle appartient à tout le monde, donnons-nous des règles de conduites égalitaires pour éviter des frustrations. Si je reviens dessus c’est pour m’ériger contre tout passe-droit de quelques bords qu’il vienne. S’il lance au policier cette identité d’appartenance, c’est parce qu’il sait que comme un sésame, elle ouvre toutes les portes et devient même le refuge privilégié de tous ceux qui cherchent l’impunité. J’ai honte et j’ai peur pour mon pays car cet acte apparemment anodin est un ver dans le fruit Sénégal. Il va s’y multiplier et s’y multiplier encore et encore  et quand on s’en rendra compte il sera trop tard, le pays ira choir dans le domaine des pays sans foi ni loi. Dieu nous en garde, Amine.

Mamadou SOW

Papaboss05@yahoo.fr

 

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 15:13

Tous ceux qui attendaient le rapport du secrétaire général du Pit à l’occasion de l’ouverture du cinquième ordinaire de son parti, le Pit, devront déchanter. Pour cause de retard dans le démarrage des travaux, Amath Dansokho a simplement décidé de surseoir à cet exercice, décidant toutefois de soumettre ledit rapport aux différentes commissions mais aussi à tous les partis d’opposition membres de la coalition Bennoo Siggil Senegaal. Aussi et en lieu et place, s’est-il penché sur la situation économique, sociale et politique du pays. Un tableau assez sombre dont le premier aperçu aura été les difficultés du monde rural avec des paysans laissés à eux-mêmes. Lesquels paysans ne savent plus à quel saint se vouer dans un monde marqué par la crise économique.

 

 

Auteur:
walf   

Le leader du Pit mettra aussi le doigt sur la boulimie financière, foncière et immobilière des dirigeants du régime libéral qui a fini de dilapider tout le patrimoine de l’Etat. Aussi et à titre d’illustration, citera-t-il l’exemple du tourisme avec ‘toutes les stations balnéaires réduites en bidonvilles à cause de cette frénésie d’accaparement des biens. Les touristes ne viennent plus au Sénégal alors que la Gambie d’à-côté bénéficie d’une activité touristique extraordinaire’. Quid des industries chimiques du Sénégal qui sont en faillite alors que rien dans le marché des phosphates n’autorise, dit-il, une telle situation.

Sur le plan politique, Amath Dansokho se désolera de ce que Abdoulaye Wade et son régime ont fait des institutions du pays. Ainsi dira-t-il que Wade a pratiquement introduit dans le système un curseur qui lui permet de manipuler, comme il veut, la loi fondamentale du pays avec comme dessein de s’approprier le Sénégal. Et Amath Dansokho de se vouloir catégorique à ce sujet. ‘Wade n’a aucune force pour parvenir à cet objectif. Il ne peut pas être candidat aux prochaines élections parce que c’est la Constitution qui le lui interdit. Il n’y a aucun dispositif qui lui permet une telle prétention’, fait-il savoir. Aussi dira-t-il leur ferme volonté au sein de Bennoo de s’opposer résolument à toute tentative de coup d’Etat politique. Par conséquent, le leader du Pit d’inviter les forces armées à faire preuve de vigilance quant à toutes formes de manipulation tendant à les mettre contre les populations qu’elles sont censées protéger.

Répondant à ceux-là qui accusent le Bennoo Siggil Senegaal de manquer d’audace, le secrétaire général du Pit, par ailleurs coordonnateur de Bennoo, dira qu’il ne s’agit point de manque d’audace mais plutôt de sagesse. ‘Nous ne voulons pas engager notre pays dans des convulsions. C‘est notre choix car conscients que, s’agissant de la guerre civile, on sait toujours quand elle commence et jamais quand elle finit’. Toutefois, précise-t-il, cela ne veut point dire qu’ils vont se laisser piétiner et extorquer leur liberté au profit d’un aventurier et d’un prédateur.

Face toutes ces difficultés que rencontre le pays, le responsable national du Pit de souligner qu’il s’agira, au cours de toutes les entreprises qui seront engagées au sein de Bennoo Siggil Senegaal, de faire en sorte que le peuple se mette encore plus debout afin que leur majorité pèse déjà avant les prochaines élections. Ce qui, selon lui ne peut passer que par l’unité de toutes les forces vives de la nation.

 

Après 26 ans à la tête du Pit : Dansokho tire sa révérence

 

Après Léopold Sédar Senghor du Parti socialiste en 1980 et Mamadou Dia du Msu en 1997, Amath Dansokho est le troisième leader politique à avoir choisi délibérément de sacrifier à l’alternance au sein de son parti. Une leçon de démocratie interne qu’il fait ainsi à la classe politique.

 ‘Amath Dansokho quitte une fonction, une position, mais Amath n’est pas à la retraite politique. Il ne peut pas prendre de retraite politique jusqu’à la fin de ses jours. Il ne peut pas abandonner le terrain politique. Il n’en a pas le droit encore moins la volonté. C’est une mission, une vocation, une obligation qu’il a assumée depuis toujours’. Ces propos venant de Moustapha Niasse, président de l’Alliance des forces de progrès, témoignent assez éloquemment de la portée politique historique de l’acte posé par le ci-devant secrétaire général national du Parti pour l’indépendance et le travail (Pit). En effet et comme il l’avait annoncé, Amath Dansokho est allé jusqu’au bout de sa logique en ne se présentant pas, lors du cinquième congrès de son parti tenu le week-end dernier à Thiès, comme candidat à sa propre succession à la tête de ladite formation politique. Un acte de haute portée politique qui, à n’en point douter, force les portes de l’histoire des partis politiques du Sénégal pour ne pas dire de la démocratie sénégalaise.

Amath Dansokho est en effet le troisième leader politique, après Léopold Sédar Senghor du parti socialiste en 1980 et Mamadou Dia du Msu en 1997, à avoir choisi délibérément de sacrifier à l’alternance au sein de son parti. Ainsi, par cet acte, celui qui, pendant 26 ans, a conduit aux destinées du Pit, est entré en contraction avec cette assertion d’un grand penseur africain qui disait que ‘l’Afrique n’a de mythe que ses héros qui sont morts avant d’être désavoués par leur peuple’. Car, de mémoire de Sénégalais, jamais aucun homme politique n’a reçu, en un seul jour, autant d’hommages que Dansokho en a reçus à la cérémonie d’ouverture du cinquième congrès de sa formation politique.

Mais en posant cet acte, le désormais ex-secrétaire général national du Pit a, certainement, fait sienne cette autre pensée qui veut que quand la vieillesse tape à la porte que l’on ait la sagesse de dire bonjour à la jeunesse des autres. Aussi nul doute que 53 ans de lutte autour d’une conviction profonde, de foi profonde en un idéal, auront été suffisants pour forger en l’homme une sagesse. Laquelle sagesse lui vaut, aujourd’hui, l’estime et le respect de ses pairs comme en atteste ce passage de l’adresse de Moustapha Niasse : ‘Amath Dansokho est en train de donner un exemple historique en décidant volontairement, compte tenu de son état de santé mais également à partir de sa générosité de cœur, de dire : ‘Je pousse les autres à aller de l’avant’’. Quid de Talla Sylla qui, au nom de la coalition Bennoo dont tous les leaders étaient d’ailleurs présents dans la salle du congrès pour rendre hommage à leur camarade et compagnon de lutte, dira que le meilleur hommage que cette coalition peut rendre à Dansokho c’est de consolider l’unité en son sein. Cette unité pour laquelle son parti - le Pit - et lui ont tout donné.

Amath Dansokho, c’est ce communiste septuagénaire au franc parler et réputé par son aversion pour toutes les formes de compromission. Toutes qualités qui, pour nombre de Sénégalais, expliquent ses sorties des différents gouvernements auxquels il a eu à participer durant son parcours politique. C’est ainsi que sous le régime socialiste il se verra démis de ses fonctions de ministre du gouvernement dit de majorité élargie conduit par le Premier ministre d’alors Habib Thiam pour avoir osé dénoncer la ‘mal gouvernance’ du président Abdou Diouf. Aussi et avec en ligne de mire l’avènement, au Sénégal, d’un régime parlementaire qui mettrait ce pays à l’abri d’un pouvoir centralisé, rejoint-il avec son parti la coalition alternance 2000, Ca-2000, pour porter la candidature de Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2000. Son rêve se trouvera malheureusement brisé. L’alternance survenue en cette année 2000 ne répondra pas aux aspirations du vieux combattant communiste. Aussi, ses prises de positions tranchées mettant à nu ce qu’il considérait comme des dérives de régime Wadiste lui vaudront une exclusion du gouvernement dit de l’alternance où il n’aura siégé que pendant quatre mois.

Le vieux combattant ne s’avouera pas pour autant vaincu. Avec ses anciens compagnons de la Ca-2000 qui ont subi le même sort et les autres partis de l’opposition Amath Dansokho s’engagera sur un autre front pour combattre le régime à l’avènement duquel il a fortement participé. Ainsi le Bennoo Siggil Senegaal vit le jour et il en devient le coordonnateur. Lequel mouvement a, à son actif le boycott des élections législatives de 2007 et les assises nationales.

Aujourd’hui croulant sous le poids de ses 73 ans d’âge et d’une maladie qui l’affaiblit de jour en jour, l’homme est plus que jamais déterminé à poursuivre son combat et ce, malgré son retrait volontaire de la direction de son parti. ‘Tant qu’il y aura du sang dans mes veines, je continuerai la lutte. Que personne ne pense que je vais abandonner le combat’, promet-il. Cette volonté sera respectée par le cinquième congrès qui, dans ses résolutions, a décidé de la création d’un poste de président du Pit. Lequel poste a simplement été taillé à la mesure de Dansokho.

 

Politique, journaliste, gauchiste... : Récit du parcours d'un homme du peuple

Amath Dansokho, homme politique sénégalais, né un 13 janvier 1937 à Kédougou (Sénégal oriental). Profession : journaliste. Voici une présentation sommaire de celui qui deviendra plus tard l'icône de classe la politique Sénégalaise. Après avoir mené, à l'instar de Mao et sa troupe, ‘sa longue marche’ vers un Sénégal libre et démocratique. Nous sommes en 1949 quand Amath, à 12 ans, adhère au ‘Senghorisme’. Le jeune Dansokho était déjà admis au Lycée Faidherbe de Saint-Louis en 1951 après sa réussite au concours d'entrée en sixième en 1949-50. ‘Le culte du président Senghor fut si fort pendant les législatives de 1951 qu'il accapara tout mon temps à tel point qu'il faillit compromettre mes études’, a-t-il confié.

Mais, c'est à partir de 1952 que l'engagement militant d'Amath sera effectif. Une date qui marque son glissement progressif du ‘Senghorisme’ vers les positions de l'Uds, la section sénégalaise du Rassemblement démocratique africain (Rda) du défunt président Houphouet Boigny qui refuse la rupture avec le Parti communiste. Premier ouvrage communiste lu par Dansokho, ‘Le fils du peuple’ de Maurice Torez, secrétaire général du Parti communiste français aura été décisif dans la conduite politique du futur patron du Pit. Le document lui a été offert en récompense de son succès au concours d'entrée en 6e, par le responsable de l'Union démocratique sénégalaise de Tambacounda. C'était, se souvient-il, ‘le premier ouvrage communiste de ma vie’. Ainsi, confie Amath Dansokho, ‘l'intensité de mon commerce politique et intellectuel avec le communisme fut tellement passionné que mes professeurs - comme mes camarades de lycée - eurent la certitude que j'étais devenu marxiste’. Dansokho sera élu délégué des élèves de son établissement en raison de sa précocité politique, en 1957, (un an avant d'obtenir son baccalauréat en 1958). 1957 sera aussi la date de sa première arrestation lors du déclenchement de la première grève des établissements secondaires de Saint-Louis. Une grève qui s'élargira, peu après, à tous les établissements secondaires de Dakar. C'est la même année et, précisément au mois d'octobre que le camarade de Maguette Thiam va adhérer au Parti africain de l'indépendance (Pai), premier parti communiste des colonies françaises d'Afrique noire. D'ailleurs, rappelle-t-il, ‘la section Pai de Saint-Louis fut installée dans ma chambre d'élève où passa la nuit Majmout Diop, secrétaire général du parti’.

Le jeune militant du Pai sera exclu en 1958, du lycée pour deux semaines, avec interdiction de se réinscrire en cas d'échec au Bac. Un diplôme qu'il passera avec succès avant d'atterrir à l'Université de Dakar en faculté des Lettres et Sciences humaines. ‘Bleu’, Amath sera élu Vice-président de l'Union générale des étudiants d'Afrique occidentale (Ugeao), deux semaines seulement après son inscription. Puis, Directeur de publication du journal ‘Dakar Etudiant’, toujours en novembre 1958. ‘Un seul numéro de ce journal fut imprimé à Dakar en raison de la décision du gouvernement sénégalais de priver des marchés publics toutes les imprimeries qui offriraient leurs services au journal des étudiants’. Alors poursuit le communiste, ‘j'étais contraint d'aller chaque fin du mois à Conakry pour y faire imprimer le journal et le transporter dans des valises à Dakar’.

Dans sa jeune carrière politique, Dansokho rencontrera des hommes de grande envergure. Parmi eux, Ben Barka, Che Guevara qu'il rencontre pour la première fois en 1965 à l'ambassade de Cuba à Bamako, Kwamé N’krumah, etc. En 1964, un an après son retour de Prague, il sera emprisonné à la prison civile de Dakar. Il rejoindra son secrétaire général en exil à Bamako, après une liberté provisoire. Amath Dansokho quittera Bamako en 1965 pour Moscou, suite à une pression du gouvernement sénégalais sur celui du Mali.

Il rentre définitivement au pays en 1978 et, est élu secrétaire général de son parti en 1984.

Amath Dansokho bat campagne avec Abdoulaye Wade à l'élection présidentielle de 88 avant d'être tous les deux arrêtés. Le secrétaire général du Pit occupera, entre autres fonctions politiques, celles de député, de ministre et de maire. Le désormais ex-patron du Pit a, aussi été déterminant à l'organisation et au succès de l'alternance au Sénégal en 2000.

Mais passer la main ne signifie point pour Amath, ôter sa tenue de combat. De Thiès où il a filé le flambeau à Maguette Thiam, on entend encore sa voix : ‘Tant qu'il y aura du sang dans mes veines, je continuerai la lutte. Que personne ne pense que je vais abandonner le combat’.

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 15:10

Dans une note parue son sur blog, Landing Savané déroule le schéma que Wade a mis pour installer son fils au pouvoir. Même s'il précise que ceci relève de la politique-fiction, le leader du vrai And Jef, en appelle à la vigilance du peuple. Nous vous proposons le post de l'ancien collaborateur de Wade que pouvez aussi lire sur : leblogdelandingsavane.blogspot.com/

Nul ne doit se faire d’illusion sur la volonté de Abdoulaye WADE d’imposer à notre peuple son scénario de dévolution monarchique du pouvoir. Pour y arriver, Wade ne reculera devant rien. C’est pourquoi il faut analyser, de façon systématique, chacune de ses initiatives dans le prisme de ses intentions réelles bien qu’inavouées. L’utilisation répétée des aspirations des femmes par un homme qu’elles ont porté au pouvoir mérite d’être disséquée. Ainsi la promesse de nommer une femme vice-présidente de la république, a pu lui permettre de faire passer sa réforme constitutionnelle. Wade savait qu’aucun parti ne pourrait s’opposer à une telle initiative dès lors que les femmes auraient mordu à l’hameçon. Il en fut ainsi. Depuis lors, il a changé d’avis et il garde le poste créé bien au chaud pour quoi ? Pour qui ?
De plus en plus de voix autorisées nous annoncent que Wade ne sera pas candidat en 2012. Il doit donc installer son dauphin à un poste stratégique d’ici là et lui donner les moyens de se faire élire en février 2012.
Or l’Assemblée Nationale actuelle n’est pas acquise au projet de Wade. Elle regroupe trop de PDS authentiques et n’acceptera pas le coup d’état silencieux du père. Il semble donc urgent de changer l’Assemblée Nationale et le Sénat si possible pour assurer la promotion en masse des « concrétistes » et envoyer « les vieux » à la retraite.
A y regarder de près, la loi sur la parité pourrait être une pièce maitresse du plan de Wade pour faire porter son dauphin au pouvoir.
Il s’agirait ici, sous le prétexte d’appliquer immédiatement la loi sur la parité, de dissoudre l’Assemblée Nationale dans les prochains mois pour organiser des élections législatives anticipées qui auront le double avantage de permettre de se débarrasser de la vieille garde légitimiste du PDS tout en aggravant les divisions de l’opposition qui pourrait avoir des difficultés à se mettre d’accord sur une stratégie concertée.
Enfin, la loi sur la parité devrait aggraver les conflits dans les rangs de l’opposition et permettre au Président de faciliter la promotion des militants (singulièrement des femmes) de la Génération du Concret dans la liste de la coalition présidentielle. Abdoulaye Wade pourrait ainsi installer un nouveau parlement (Assemblée Nationale et Sénat) avec des Présidents et une majorité de concrétistes acquis à son funeste projet monarchique.
La victoire de ses partisans à ces législatives anticipées devrait lui permettre de mieux préparer l’élection présidentielle et d’assurer à son candidat une victoire confortable.
Ce plan machiavélique de politique-fiction mérite de retenir l’attention de l’opposition en général et de Benno Siggil Senegal en particulier. Le peuple sénégalais ne pardonnera pas à l’opposition de se faire surprendre par Abdoulaye Wade alors qu’elle dispose aujourd’hui d’une majorité incontestable dans le pays.
Si les législatives anticipées sont organisées, quelle serait la meilleure stratégie pour l’opposition ? Une liste unique ou un nombre limité de listes. Cela nous ramène, d’une certaine manière au débat sur la candidature de l’opposition à la présidentielle. Mais pour les législatives, on sait que c’est une élection à un tour. Il faudrait donc, en toute logique, que l’opposition accepte d’avoir une liste unique si elle veut battre Wade aux législatives et faire échec une nouvelle fois à son projet.
L’hypothèse d’élections législatives anticipées n’a pas tellement retenu l’attention de l’opposition jusqu’ici. Elle doit aujourd’hui être envisagée très sérieusement et une riposte appropriée doit être élaborée d’ores et déjà pour éviter d’improviser à la dernière minute.
L’opposition doit se préparer, dès maintenant, à ce scénario de façon à éviter l’effet de surprise qui serait le meilleur allié du Président Wade.
Dans tous les cas, la définition d’une stratégie commune pour les législatives aurait l’avantage, même si Wade renonce à les avancer, de préparer l’opposition à une entente plus facile au lendemain de l’élection présidentielle de 2012 qui, dans ce cas, ne précéderait les élections législatives que de quatre mois.
Quant aux femmes de l’opposition et à toutes les citoyennes, elles doivent comprendre que tous les « cadeaux » de Wade aux femmes, du début de son mandat à nos jours, sont et restent des cadeaux empoisonnés. Ils ne sont pas destinés à leur assurer une participation réelle et effective à la gestion des affaires du pays mais plutôt à se servir d’elles pour conforter son pouvoir personnel et imposer au peuple sénégalais ses projets politiques. C’est pourquoi, les femmes devront faire preuve d’une circonspection extrême et d’une conscience politique élevée pour éviter les pièges de ce « féminisme de façade ». Les femmes sénégalaises, plus que toutes les autres couches de la population, sont les véritables victimes des politiques de spoliation et de corruption d’Abdoulaye Wade et de la conjoncture économique morose profondément marquée par un chômage endémique des jeunes et un coût de la vie insupportable pour les ménages.

Dakar, Mai 2010
Landing SAVANE

 

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 14:16

S’il n’y a pas de Bennoo Siggil Senegaal, il n’y aura point de salut pour le Sénégal en 2012, a estimé ce samedi à Thiès le leader de l’Alliance pour la République (Apr) Macky Sall lors de l’ouverture du 5ème congrès du Pit au stadium Lat Dior de Thiès.

 

 

Auteur:
Biram NDIAYE (Thies)

Macky Sall fait-il la danse espagnole un pas en avant dans le Bennoo, un pas en arrière, ou bien est-il revenu à la raison ? En effet après avoir théorisé la candidature plurielle au sein de l’opposition, après avoir  montré son intention de briguer le suffrage des sénégalais en 2012 à Touba, Macky Sall a semblé changer de discours hier à Thiès. En effet le leader de l’Alliance pour la République qui rendait un hommage à Dansokho est d’avis que sans Bennoo (unité) il n’y aura point de salut en 2012. « Le Pit est un parti qui a porté un poids incommensurable dans la marche du progrès du Sénégal.  Le Pit a joué dès les premières heures de l’indépendance un rôle fédérateur, un rôle d’éveil des consciences grâce à ces illustres dirigeants dont l’œuvre a  été perpétré par Amath Dansokho et ceux qui sont autour de lui », a d’emblée précisé Macky Sall. Qui rappelle le rôle extrément positif joué par le Pit dans l’avènement de l’alternance. « Vous  (Dansokho) avez été l’une des forces motrices de la coalition alternative 2000. Très tôt  malheureusement vous êtes partis  fidèles à vos convictions  vous avez poursuivi le combat pour l’émancipation des sénégalais le combat pour la préservation du patrimoine national le combat pour la démocratie et la liberté que vous continuez à prôner aujourd’hui à travers Bennoo Siggil Senegaal », a-t-il dit.

A cet effet le leader de l’Apr d’indiquer que sans l’apport du communiste en chef il n’y aurait point de Bennoo. « Je pense au moins que tous les sénégalais seront d’accord avec moi que sans l’œuvre du Pit et de son leader charismatique Dansokho il n’y aurait point de Bennoo Siggil Senegaal ». Et Macky Sall se convainc que « s’il n’y a pas de Bennoo Siggil Senegaal, il n’y aura point de salut pour le Sénégal en 2012 ».  Non sans manquer de rappeler, que Dansokho qui doit quitter la direction du Pit, est ce qu’il appelle,  « la matrice fédératrice des forces du progrès et des forces du changement ici au Sénégal ». 

 

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